Pas un Cézanne ne rentrera ici!

les Boyers
c'est par cette petite phrase célèbre du conservateur du musée d'Aix en Provence de l'époque de Cézanne que Madeleine Fabre, veuve du peintre marseillais Fernand Fabre commençait le récit de son incroyable parcours du combattant pour trouver un musée qui accepte la donation d'une centaine de toiles de son mari pour en faire un exposition perpétuelle. Une donation que les musée d'Aix et Marseille refusèrent.
Fernand Fabre, peintre post Cézannien, fût connût de son temps dans le milieu de la peinture, à Paris au Salon des Indépendants et Marseille. Le musée Cantini et le musée Longchamp avaient
acquis quelques toiles qui auraient disparues... Madeleine Fabre raconte tout ceci dans la petite biographie qu'elle a écrite à la mort de son mari. C'est avec une volonté et un acharnement incroyable que ce petit bout de femme réussit à réaliser son projet. Elle chercha dans les Alpilles et environs où son mari avait beaucoup peint et c'est la ville de Tarascon qui n'ayant pas de musée accepta la donation dans le but d'en faire un "musée perpétuel", une exposition permanente. Cent un tableaux qui devaient être exposés dans une maison que la mairie devait transformer en musée Fabre au plus tard ans dans les deux ans à venir.
Madeleine dont la vie ne tenait qu'à un fil prenait le car, allait à Tarascon, autant de fois qu'il fallait... la maladie l'empêcha de voir réalisé le musée Fabre.
La mairie de Tarascon de l'époque n'a pas tenu ses engagements. Je m'y suis rendue à plusieurs reprises, notamment très peu de temps avant que madame Alliaud qui avait accepté la donation, ne quitte la mairie, m'enquérir des tableaux, finalement retrouvés entassés dans un local de la mairie, en mai 2002, un journaliste de la Provence met au grand jour cette histoire, sauvant des oubliettes les précieuses toiles... les protagonistes ne sont plus là. Depuis les maires à Tarascon se succèdent, à suivre...